Fabrice Gaulin avait 39 ans. Il était seul, sans profession, ni domicile. Il dormait depuis quelques temps au coeur de Paris, en bas des marches qui mènent à l'Eglise Saint Vincent de Paul. Blotti entre quelques morceaux de carton, il attendait le soleil du matin. Pour lui, il n'est jamais venu. Vers quatre heures, une bande de 5 ou 6 jeunes gens, selon les rares témoignages, se seraient approchés de lui. Ils l'auraient aspergé d'essence. Fabrice Gaulin s'est alors transformé en torche humaine courant droit devant lui avant de s'effondrer, mort, carbonisé, sur un bout de trottoir quelques dizaines de mètres plus loin. Des voisins ont bien entendu une dispute, mais cela est tellement fréquent qu'ils n'ont pas été alarmés. Quand des témoins ont découvert l'homme se consumant sur la chaussée, ils ont prévenu la police. Police qui ne dispose pour l'instant que de très maigres pistes. Les élus du 10 ème arrondissement sont venus se recueillir ainsi que de multiples anonymes. Quant au mobile de ce crime, il n'y en a apparemment pas, sauf celui que l'on peut craindre le plus : que les tueurs présumés aient agit juste par plaisir.